Échanger

Je partage mon expérience et celle des autres pour transmettre une culture du risque

Échanger

Je partage mon expérience et celle des autres pour transmettre une culture du risque

« Échanger » fait référence à la communication, la concertation, la sensibilisation et la participation : La communication publique, informer les citoyens sur les risques, les consignes de sécurité, les gestes à adopter en situation d’alerte. Les actions de prévention mises en œuvre localement, formation, sensibilisation dans les écoles, implication des collectivités et des acteurs locaux sont des leviés importants pour assoir une culture du risque. Les retours d’expérience et la concertation sont des processur essentiels pour apprendre des événements passés, intégrer les enseignements dans les politiques, impliquer les parties prenantes (mairies, population, services de l’État).

Actions de prévention grand public

Les réunions publiques

Journée Nationale de la Résillience 2024

EN BREF

Le 13 octobre 2024, une réunion publique s’est tenue dans la salle du conseil de la Collectivité, dans le cadre des Journées Nationales de la Résilience. Organisée avec le STIS, la préfecture et la Croix-Rouge, elle visait à sensibiliser la population aux risques et aux mesures de prévention, et a été diffusée en direct sur Facebook. En savoir plus

Réunion publique sur les premiers résultats de la grande enquête

EN BREF

Les résultats finaux de cette enquête ont été présentés lors d’une réunion publique à la salle de La Capitainerie de Gustavia le mercredi 08 janvier 2025. Les chercheurs du projet ainsi que l’adjointe Territoriale du service Sécurité Civile de la Collectivité ont présenté les résultats auprès des habitants sur leur perception des risques majeurs (cyclones, séismes, tsunamis, etc.). L’objectif était de mesurer leur niveau de préparation, leurs attentes et leur conscience du danger. En savoir plus

Conférence sur les dynamiques côtières de Saint-Barthélemy

EN BREF

Une conférence sur le thème des dynamiques côtières de Saint Barthélemy s’est tenue le lundi 13 janvier 2025 dans les locaux de l’Agence Territoriale de l’Environnement (ATE). Cette conférence fut l’occasion d’écouter et d’échanger avec Anaïs COULON, doctorante en thèse CIFRE au sein de l’ATE, spécialisée sur l’étude du littoral de l’île ainsi que ces encadrants enseignants-chercheurs et membres du projet SAFE Saint-Barth.

Conférence-débat sur le risque de tsunami dans la Caraïbe

EN BREF

A la suite de l’exercice annuel Caribe Wave qui s’est déroulé le jeudi 20 mars 2025, une conférence-débat sur le risque de tsunami dans la Caraïbe a été organisée le vendredi 21 mars 2025 dans la grande salle de la capitainerie de Gustavia. Elle a débuté par la projection du film documentaire réalisé par le CNRS sur le tsunami qui a touché l’Indonésie en décembre 2004. Un enseignant-chercheur de l’équipe projet a ensuite animé le débat et a répondu aux questions des participants avec l’appui du lieutenant Thierry Brin.

Exposition 

Afin de sensibiliser la population aux différents risques naturels en présence sur l’île de Saint-Barthélemy une semaine thématique sur un risque en particulier a été initiée lors de la mission de terrain qui s’est déroulée en juin 2025. Cette semaine thématique a permis de sensibiliser la population aux aléas mouvements de terrain. Plusieurs actions de prévention et de sensibilisation ont été menées, notamment une exposition sur les mouvements de terrain organisée sur le parvis de la Collectivité le samedi 14 juin 2025 de 16 à 19h, gratuite et ouverte à tous et toutes. L’équipe projet présente sur place a pu répondre aux questions de la population. L’adjointe technique du service de la Sécurité Civile de la Collectivité également présente a pu renseigner les personnes intéressées au sujet de la création d’une Réserve Territoriale de Sécurité Civile (RTSC) à Saint-Barthélemy.

Actions de prévention auprès des scolaires

Intervention en classe

Dans le cadre de la semaine thématique consacrée aux mouvements de terrain, organisée du samedi 14 au jeudi 19 juin, cinq actions de sensibilisation ont été menées dans deux établissements scolaires de l’île : la Minischool et le collège Choisy. Ces interventions, bien qu’initialement au nombre de sept, ont été ciblées sur les mêmes établissements que l’année précédente afin d’assurer un suivi pédagogique et de renforcer l’ancrage des messages de prévention.

À la Minischool, une douzaine d’élèves de 5ème à 3ème ont participé à une session de deux heures articulée en deux temps. La première heure, animée par un enseignant-chercheur de l’Université de Montpellier Paul-Valéry, a pris la forme d’un atelier de cartographie participative autour de la question : « Pour vous, qu’est-ce que le littoral ? ». Les élèves ont produit une carte collective et chacun a esquissé son propre croquis, favorisant l’appropriation du vocabulaire.

L’heure suivante a été consacrée à un exercice de gestion de crise, simulant l’organisation des réponses avant, pendant et après un événement, à partir d’une carte fictive. Les élèves, répartis en groupes de deux à trois, incarnaient différents acteurs du territoire.

Afin de diversifier les supports pédagogiques, une exposition mobile de six kakémonos a été conçue en un mois par une équipe de quatre personnes. Chaque panneau traite d’une thématique liée aux risques majeurs, avec une charte graphique pensée pour être déclinée à d’autres aléas. Une mascotte originale, créée grâce à l’IA générative (Adobe Illustrator), renforce l’attractivité auprès des jeunes publics et amorce une identité visuelle locale autour des risques.

Au collège Choisy, l’exposition a donné lieu à des sessions interactives organisées avec deux classes (5e et 3e), en partenariat avec les enseignantes et le service de sécurité civile. Les élèves, répartis en binômes, répondaient à un questionnaire court (4 à 5 questions) pour chaque panneau, avec 7 minutes de réflexion par étape. L’encadrement conjoint de l’équipe pédagogique et du projet a favorisé l’échange, consolidé par une correction collective en fin de séance.

Sortie sur le terrain

Une séance de cours thématique, accompagnée d’une sortie pédagogique, s’est déroulée à bord d’un catamaran avec 12 élèves de 6ᵉ. Le bateau a navigué de Gustavia à l’Anse Saline entre 7h30 et 12h45. Encadrés par trois chercheurs et une enseignante, les élèves ont participé à un cours dynamique portant sur le milieu littoral, les risques côtiers et les mouvements gravitaires visibles depuis la mer. À travers l’apprentissage de concepts, de vocabulaire, d’observations et d’échanges, ils ont été amenés à réfléchir aux phénomènes naturels, à l’anthropisation du littoral, aux moyens de prévention et à la préparation face aux risques. Cette observation depuis la mer a permis une meilleure lecture du territoire et a suscité une prise de conscience de la vulnérabilité de leur environnement. Chaque élève a été invité à réaliser un croquis de paysage pour restituer ce panorama inédit.

La culture du risque

La culture du risque fait référence à l’ensemble des attitudes, des croyances, des valeurs et des pratiques d’une organisation ou d’une société en ce qui concerne la gestion des risques. Elle englobe à la fois les aspects cognitifs (attitudes, croyances) et comportementaux (pratiques, communication) liés à la gestion des risques au sein d’une entité donnée. L’échange joue un rôle essentiel dans la culture du risque en favorisant la communication transparente, l’apprentissage continu, l’engagement des parties prenantes et la capacité à s’adapter aux défis émergents.

Actions de prévention auprès des professionnels

Les exercices de gestion de crise

Depuis le lancement du projet SAFE Saint-Barth, plusieurs exercices de gestion de crise ont été organisés, dans le cadre de Caribe Wave ou en préparation de la saison cyclonique. Ils ont permis de renforcer la montée en compétence de la cellule de crise (COT) et sa coordination avec le STIS et les partenaires extérieurs (Préfecture, gendarmerie, hôpital, établissements scolaires).  Un exercice cyclonique inter-îles, mené avec la Préfecture de Saint-Martin, a testé le dispositif ORSEC et entraîné les acteurs de Saint-Barthélemy à l’usage du prototype de PTS opérationnel, à travers un scénario inspiré d’Irma (2017). Chaque exercice, structuré par un briefing initial et un retour d’expérience collectif, a contribué à identifier les besoins, à mesurer la progression des compétences et à affiner les outils du PTS.

2023

EN BREF

Le 21 mars 2023, un exercice grandeur nature a simulé un séisme de magnitude 6,8 au nord de Saint-Barthélemy. Coordonné par le STIS, des chercheurs de l’Université Paul-Valéry Montpellier et la société RisCrises, le scénario incluait l’effondrement d’un bâtiment, des glissements de terrain, des coupures d’eau et de fausses rumeurs de tsunami. L’objectif était de tester la réactivité et la coordination du Centre opérationnel territorial (COT), mobilisant la Collectivité, la Préfecture, les forces de sécurité et les services techniques. Les réactions ont été analysées pour améliorer les procédures de gestion de crise. Cet exercice, jugé plus abouti que celui de septembre 2022, marque une nouvelle étape dans la montée en compétence de la Collectivité en matière de préparation aux risques majeurs.

Deux scénarios attendaient les membres du Centre opérationnel territorial (COT), mardi 27 juin au matin, dans les locaux situés sous le phare de Gustavia. Une intoxication d’une partie des habitants de l’île en lien avec une dégradation de la qualité de l’eau, et l’accident d’un transport scolaire. Deux situations fictives mais pour lesquelles l’ensemble des participants ont été plongés dans un exercice en conditions réelles.

2024

EN BREF

L’exercices Caribe Wave de mars 2024 a intégré des ateliers thématiques centrés sur la communication, la continuité de service et la protection de la population. Ces ateliers thématiques ont été proposés aux membres du COT pour anticiper les problématiques en amont de l’arrivée d’une vague ou en phase post-tsunami. Ces ateliers ont servi à tester les processus de communication, la continuité de service et les mesures de protection de la population, avant d’être intégrés dans le scénario de l’exercice.

Un exercice d’Etat-Major, mené avec la Préfecture de Saint-Martin, a permis de tester le dispositif ORSEC cyclone tout en poursuivant des objectifs spécifiques pour Saint-Barthélemy : entraîner les acteurs locaux à la manipulation du prototype de PTS opérationnel, notamment son plan d’intervention gradué, et couvrir l’ensemble des temporalités de la crise (de l’ouverture de la saison cyclonique au retour à la normale). Le scénario, inspiré de l’ouragan Irma (2017), visait aussi à raviver la mémoire de crise et à renforcer la sensibilisation des acteurs.

2025

EN BREF

Le 12 juin 2025, un exercice de gestion de crise s’est déroulé dans les nouveaux locaux du STIS, prolongeant la dynamique des quatre exercices menés en 2023 et 2024. Organisé sur une journée entière, dont 5h30 consacrées à des mises en situation, il a permis aux participants de manipuler leurs outils, de renforcer leurs pratiques collaboratives et de s’entraîner à la conduite opérationnelle d’une crise.

Conçu au format « cadre et terrain avec intégration de la population » (loi Matras 2021), l’exercice a débuté par la constitution immédiate du COT et un briefing collectif. Le scénario, axé sur les interdépendances critiques et le risque NATECH, simulait les effets d’un cyclone ayant généré des incidents industriels, tels qu’une fuite d’essence sur le site de RUBIS (impact direct d’un projectile) et un incendie déclenché par un dépôt sauvage de batteries au lithium à PAPREC (impact indirect post-événement).

Les ateliers formation

  • Ateliers gestion de crise là l’occasion de l’exercice annuel Caribe Wave en mars 2025
  • Exercice Natech couplé à l’ouverture de la saison cyclonique en juin 2025
  • Réunion de présentation de la charte graphique du projet SAFE Saint-Barth au service de la Sécurité Civile et Communication de la Collectivité et formation aux outils d’édition et de DAO
  • Réunion sur la réserve territoriale de sécurité civile : appuis et conseils
  • Identifier des relais locaux susceptibles de pérenniser les actions de prévention dans le domaine des risques majeurs

La culture des crises

La culture de crise désigne la capacité d’une organisation ou d’une société à anticiper, gérer et tirer des leçons des situations d’urgence. Elle s’appuie sur l’expérience acquise, les exercices réguliers et l’apprentissage collectif. Elle combine la perception des risques et de l’incertitude avec des comportements concrets : réactivité, coordination, communication et gestion de l’imprévu. En favorisant la confiance entre acteurs et la continuité des fonctions essentielles, elle renforce la résilience collective et prépare à mieux affronter les crises futures.