Tsunami

Un tsunami est une série de vagues provoquées par une libération soudaine d’énergie dans une masse d’eau, généralement déclenchée par des phénomènes géodynamiques tels que des séismes, des glissements de terrain ou des éruptions volcaniques sous-marines. Dans de rares cas, des impacts de météorites peuvent également causer des tsunamis.
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Tsunami

Un tsunami est une série de vagues provoquées par une libération soudaine d’énergie dans une masse d’eau, généralement déclenchée par des phénomènes géodynamiques tels que des séismes, des glissements de terrain ou des éruptions volcaniques sous-marines. Dans de rares cas, des impacts de météorites peuvent également causer des tsunamis.
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SAVOIR

Qu’est-ce qu’un tsunami ?

Sur terre, l’intensité d’un tsuna­mi est mesurée par la hauteur d’inondation, la distance de pénétration des vagues à l’in­térieur des terres et l’altitude maximale atteinte. Lorsqu’il atteint les côtes, la hauteur des vagues peut augmenter de manière spectaculaire, at­teignant plusieurs mètres et envahissant brutalement les terres. Ce phénomène repré­sente un danger important pour les vies humaines sur le littoral, et ses effets peuvent perdurer plusieurs heures.

3 caractéristiques d'un tsunami mesurées à l'approche des côtes

La hauteur d'inondation

La distance de pénétration des vagues à l'intérieur des terres

L'altitude maximale atteinte

En mer, les caractéris­tiques principales des tsunamis incluent leur amplitude (hauteur des vagues), leur période (intervalle entre deux crêtes) et leur longueur d’onde (distance entre deux crêtes). En haute mer, l’onde de tsunami est souvent imperceptible. Cepen­dant, selon l’énergie libérée, un tsunami peut parcourir de très grandes distances, traver­sant même un océan.

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L’intensité locale est forte­ment influencée par l’environ­nement : le relief sous-marin, la forme et l’orientation des côtes par rapport à l’origine du tsunami, ainsi que la topogra­phie et le type d’occupation du sol.

Dans le bassin caribéen, l’ac­tivité tectonique constitue une source majeure de tsu­namis, en raison des séismes fréquents le long de la fron­tière entre les plaques tec­toniques nord-américaine et caribéenne. En outre, les érup­tions volcaniques d’édifices su­baériens, comme la Soufrière de Montserrat, ou d’édifices sous-marins, tels que le volcan Kick-’em-Jenny, peuvent éga­lement générer des tsunamis potentiellement dangereux pour la région.

Saint-Barthélemy se distingue par sa proximité avec les zones de subduction et d’activité sis­mique de la région caribéenne. Sa bathymétrie locale, sa topo­graphie et sa superficie réduite la rendent particulièrement vulnérable, même aux tsuna­mis de faible amplitude, qui peuvent causer des impacts significatifs sur ses côtes, per­turbant les infrastructures et la vie quotidienne dans les zones littorales.

Les conséquences d’un tsu­nami se manifestent notam­ment dans les ports et les basses zones littorales, où de forts courants et des inonda­tions peuvent provoquer des pertes humaines et des dégâts matériels importants. Ainsi, la connaissance des signes pré­curseurs d’un tsunami et le res­pect des consignes, associés à un système d’alerte précoce efficace sont essentiels pour réduire les risques et limiter les dommages potentiels.

Prévention

FAIRE FACE

Exemple de fiche prévention

Source : –

Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, et le ministre délégué chargé des Outre-mer, Philippe Vigier annoncent que la deuxième vague de la campagne d’information et de sensibilisation sur les pluies intenses et les inondations dans les territoires d’outre-mer est sur le point de débuter aux Antilles.

Dernièrement, la Guadeloupe et la Martinique ont fait face à des alertes météorologiques rouge et orange lors de la tempête Philippe. Dans ce contexte de survenue de catastrophes naturelles violentes, la campagne de prévention prend une importance capitale pour sensibiliser et protéger la population face aux risques d’inondation.

Mesures engagées par la collectivité

De manière éparse on retrouve des dispositifs de prévention de ce risque. Effectivement, nous avons pu constater la présence de buses notamment à Flamand ou encore de canaux permettant l’écoulement des eaux jusqu’à la mer. Nous l’avons vu, certains murs ont été mis en place pour parer le risque de submersion marine. Une digue a également été récemment construire à l’entrée du port de Gustavia. Pour illustrer ce risque, nous avons également choisi de procéder par cartographie même si les données de terrain sont moins intuitives que pour les risques gravitaires. En effet, nous avons décidé d’une hauteur topographique limite de quatre mètres. Pour cette dernière nous nous sommes à la fois appuyés sur un relever de hauteur d’eau dans le quartier de Corossol, enregistré lors de Irma par un habitant, mais aussi sur de la cartographie déjà réalisée notamment du Cerema (2008). Il est à noter que cette approche comporte ses limites, comme pour le reste de notre travail. Il aurait été ainsi intéressant d’avoir une démarche par événements de grandes ampleurs ou de pouvoir prendre des mesures directement en situation d’inondation pluviale ou de submersion marine. Ces techniques, notamment en étudiant par faits historiques, permettraient de délimiter de manière plus précise les zones avec d’autres critères que la topographie. Nous n’avons pas trouvé de donnée météorologique ou isostatique à même de compléter notre propos. Encore une fois nous relevons qu’il n’existe pas de Plan de Prévention lié à ce risque. Il est par ailleurs mentionné dans le STACR dans lequel les quartiers soumis à risque sont identifiés, mais aucun zonage n’est effectué.

(Resultats enquetes Eden)

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Perception

ECHANGER

La perception du risque d’inondation

En réalité, le risque inondation possède une particularité que l’on retrouve également pour le risque gravitaire et le risque tsunami. Non seulement ils n’ont pas été vécus par nos enquêtés mais rentre également en jeu un biais lié à la spatialisation (Navarro, O; Guillou, E. 2014), à la perception géographique propre à chacun. Ces risques ne concernent que des zones bien précises, ils sont largement moins « général» que les risques sismiques et cycloniques. Cette particularité pousse nos acteurs à se penser immunisés à ces derniers parce que ceux-ci ne touchent pas leurs foyers spécifiquement.

À l’inverse, les acteurs qui habitent quant à eux directement dans les zones touchées, ou qui ont vécu le risque de manière répétée par le passé, sont plus enclins à l’inclure dans leur perception. C’est le cas de Julien qui subit régulièrement des inondations sur son site de travail, situé en pleine zone inondable dans le quartier de Public. Non seulement il nous cite spontanément ce risque (et c’est d’ailleurs le seul qui ne le lie pas au risque cyclonique), mais il est également capable d’identifier les autres quartiers de l’île qui sont concernés

Il serait faux de croire que nos acteurs n’ont aucune conscience ni aucune connaissance des risques sismique, tsunami, gravitaire ou encore du risque inondation. Ces derniers sont bel et bien perçus par une majorité de la population, mais à des échelles très variables.

Les risques sismiques, tsunamis, gravitaires, et inondation souffrent par conséquent d’une multitude de facteurs qui expliquent leurs perceptions différenciées et leurs sous-estimations par rapport au risque cyclonique. Nous avons évoqué précédemment l’amplification sociale du risque (Fleury-Bahi, G. 2010) en l’accolant au rôle des médias dans la communication d’informations et de connaissances. Mais l’amplification sociale passe de manière générale par les institutions et donc également par la collectivité et les écoles. Pair ailleurs peu de personnes nous ont cité la collectivité, ou plus largement les services étatiques (préfecture par exemple), comme transmetteur en termes de consignes et de prévention. Et, s’il a été fait mention de ces derniers, c’est plus particulièrement pour évoquer le risque cyclonique et le dispositif de vigilance. Le travail de transmission et de prévention de la population ne semble par conséquent pas s’inclure durablement dans la perception des habitants, n’impactant finalement qu’assez peu leur culture du risque.

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