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Je m’informe sur les risques naturels et technologiques pour améliorer mes connaissances

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Contexte régional

Les Antilles françaises, comprenant la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, offrent un observatoire privilégié en raison de leur exposition aux risques naturels. Ces régions, souvent qualifiées de « terres à risques », se distinguent par leur littoralisation précoce et leur vulnérabilité aux ouragans, inondations, glissements de terrain, submersions marines, séismes et éruptions volcaniques.
Géographiquement, Saint-Martin et Saint-Barthélemy sont des îles situées dans le Nord-Est de la mer des Caraïbes, à environ 300 km à l’Est de Porto Rico et à environ 260 km de la Guadeloupe. Elles sont séparées par une distance de 25 km et sont communément appelées les îles du Nord. Situées sur le plateau de Saba, qui comprend également les îles de Saba, Saint-Eustache et Anguilla, elles sont toutes d’origine volcanique.

Saint-Barthélemy, une île escarpée d’une superficie de 21 km², abrite une population de plus de 10 000 habitants avec une densité de population de 466 habitants par km². Depuis les années soixante, elle a connu une économie florissante axée sur le tourisme, et son bilan démographique affiche une croissance constante depuis un demi-siècle.

Géologie

L’île de Saint-Barthélemy, comme la plupart des îles des Antilles, est d’origine volcanique. Son histoire géologique remonte à des millions d’années, lorsque des processus géologiques ont donné naissance à son relief actuel.

Il est généralement admis que les îles des Antilles, y compris Saint-Barthélemy, sont le résultat de l’activité volcanique associée à la subduction de la plaque nord-américaine sous la plaque caraïbe. Ce processus a conduit à la formation d’un arc volcanique, où le magma provenant du manteau terrestre a jailli à travers des fissures dans la croûte terrestre, formant des volcans et des îles au fil du temps.

Saint-Barthélemy, en particulier, présente un relief montagneux et escarpé caractéristique des îles volcaniques. Son paysage est façonné par des crêtes, des vallées et des falaises formées par l’activité volcanique passée. On trouve également des formations rocheuses volcaniques telles que des basaltes, des andésites et des tufs, qui témoignent de son histoire géologique tumultueuse.

Au fil des millions d’années, l’activité volcanique a pu varier en intensité, avec des périodes d’éruptions intenses suivies de périodes de dormance. Ces cycles d’activité volcanique ont contribué à façonner la topographie complexe de l’île de Saint-Barthélemy telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Bien que l’activité volcanique de l’île de Saint-Barthélemy soit considérée comme éteinte depuis longtemps, elle reste un élément essentiel de son identité géologique et culturelle. La présence de volcans éteints et de formations rocheuses volcaniques rappelle constamment aux habitants et aux visiteurs le passé tumultueux de l’île et sa relation profonde avec les forces géologiques de la Terre.

INONDATION

Les inondations

Le bassin caribéen et l’arc antillais sont sous le régime de climat tropical à deux saisons, la saison sèche appelée « Carême » de janvier à avril et la saison humide dite « Hivernage » de juin à novembre. Les précipitations annuelles de ce type de climat sont de l’ordre de 1500 à 2000 mm, mais sont très contrastées notamment à cause des reliefs. Ainsi certaines zones reçoivent environ 1000 mm tandis que d’autres cumulent près de 4000 mm par an. Les inondations sont caractérisées par des débits et des hauteurs d’eau élevés qui causent des dommages matériels (habitations, infrastructures routières, réseaux, etc.) mais portent aussi atteinte aux vies humaines. Ces phénomènes restent très dépendants des contextes locaux et il est difficile de généraliser sur l’ensemble du bassin Caraïbe..

CYCLONE

Les cyclones

Dans l’océan atlantique, la majeure partie des cyclones naît entre le continent Africain et les Antilles. Ces phénomènes se forment entre août et septembre à partir de perturbations tropicales en provenance d’Afrique, développées à proximité des îles du Cap-Vert. Les cyclones sont généralement intenses puisqu’ils peuvent parcourir les mers chaudes sur une importante distance sans rencontrer d’obstacles, depuis leur zone de formation jusqu’à leur zone d’atterrissage.
L’activité cyclonique historique est surtout concentrée au voisinage de la côte orientale des Etats-Unis, dans l’extrême Nord-Ouest de la Mer des Caraïbes et dans le Golfe du Mexique.
Les Petites Antilles, situées dans le bassin cyclonique nord-atlantique, sont concernées par une activité modérée qui augmente en direction du nord de l’arc. La saison cyclonique s’étend habituellement de juin à octobre aux Antilles (Source Météo France, 2018).

MOUVEMENT GRAVITAIRE

Les mouvements gravitaires

Dans les Caraïbes, le contexte géologique (subduction) et le climat tropical contribuent aux mouvements de terrain. Les pentes raides associés à des sols volcaniques facilitent les glissements de terrain et les coulées boueuses. D’autres processus d’érosion comme les vagues et les courants côtiers le long du littoral participe aux mouvements de terrain. Par ailleurs, le contexte tectonique dans lequel s’inscrivent les îles de la caraïbe les exposent davantage aux séismes et au jeu et rejeu des failles. Par exemple, l’île de la Dominique, composé de 8 volcans actifs, est probablement l’île la plus exposés aux mouvements de terrain, après les îles de Saba et Ste Eustache (nbre de volcans/superficie de l’île). Par exemple, en septembre 2017, les pluies de l’ouragan Maria (Catégorie 5) ont déclenché plus de 9900 mouvements de terrain, responsables de nombreuses coupures de routes et l’enclavement de certaines parties de l’île (Battut, 2023). Toutefois, les mouvements de terrain peuvent aussi se produire en dehors de périodes cycloniques lors de tempête tropicales mais également suite à des tremblements de terre.
Enfin, les avalanches de débris (correspondant à l’effondrement d’un flanc de volcan ou d’une caldeira) représentent des événements majeurs dans l’histoire des volcans (identifiées en Guadeloupe, Ste Lucie, Martinique, Dominique), capables de générer des tsunamis plus ou moins dévastateurs (Le Friant et al., 2002).