Cyclone

Un cyclone tropical est une perturbation atmosphérique tourbillonnaire, accompagnée de vents puissants et de fortes pluies, qui se forme sur les océans chauds de la zone intertropicale.
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Cyclone

Un cyclone tropical est une perturbation atmosphérique tourbillonnaire, accompagnée de vents puissants et de fortes pluies, qui se forme sur les océans chauds de la zone intertropicale.
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SAVOIR

Qu’est-ce qu’un cyclone ?

Un cyclone tropical est une perturbation tourbillonnaire constituée par des formations nuageuses importantes et épaisses d’assez grande échelle liée à une zone de basses pressions atmosphériques en surface. Ils s’étendent sur 500 à 1 000 km et leur centre, appelé œil du cyclone, est bien visible sur les images satellitaires. D’un diamètre généralement de 30 à 60 km (parfois jusqu’à 150 km), cet œil est une zone d’accalmie (pas de pluie, vent faible) (MétéoFrance, consulté en 2024).

Les cyclones se développent au-dessus des océans intertropicaux lorsque la température des eaux atteint environ 26°C sur 60 mètres de profondeur. La vapeur d’eau s’élève vers les couches froides de l’atmosphère, formant des nuages épais et humides. Sous l’effet de la force de Coriolis, ces masses d’air tournent et se déplacent dans le sens antihoraire dans l’hémisphère nord. La vitesse de déplacement d’un Cyclone varie entre 20 et 40 km/h, rarement au-delà de 25 km/h. Les vents au centre peuvent atteindre 300 km/h, exerçant une pression de 450 kg par mètre carré sur des murs verticaux. La vitesse des rafales et la résistance des structures, ainsi que la topographie et l’agencement urbain, influencent les effets destructeurs du vent (effet Venturi).

Les phénomènes cycloniques de l’hémisphère Nord se forment de juin à novembre avec une période particulièrement intense entre juillet et octobre. Dans l’océan Atlantique la majeure partie naît entre le continent Africain et les Antilles. Ces phénomènes dits « cap-verdiens » se forment à partir de perturbations tropicales en provenance d’Afrique, développées à proximité des îles du Cap-Vert.

4 phénomènes générateurs de dommages

L’atterrissage d’un cyclone sur un territoire provoque des effets en cascades et des effets combinés qui amplifient les conséquences des aléas cycloniques. Ces phénomènes induits par le passage d’un cyclone sont générateurs de nombreux dommages liés aux quatre phénomène ci-dessous :

4 phénomènes générateurs de dommages

L’atterrissage d’un cyclone sur un territoire provoque des effets en cascades et des effets combinés qui amplifient les conséquences des aléas cycloniques. Ces phénomènes induits par le passage d’un cyclone sont générateurs de nombreux dommages liés aux quatre phénomène ci-dessous :

Vents et rafales

Destruction des toitures, réseaux électriques, habitations précaires, cultures agricoles, végétation déracinée et défoliation.

Les dommages sont étendus et plus intenses au niveau des crêtes et dans certains quartiers selon l’urbanisme (survitesse par effet venturi)

Pluies

Selon la configuration du bassin versant et des pentes, les pluies font gonfler les débits de cours de l’eau, qui en crue peuvent sortir de leur lit et inonder les espaces alentours. L’écoulement peut évoluer en lave torrentiel (charriant blocs rocheux et sédiments).

Dans les zones urbanisées, les pluies peuvent aussi conduire à des inondations par ruissellement notamment dans les quartiers mal drainés, établis sur d’anciens étangs et/ou sous équipés en système d’évacuation des eaux de pluie.

Les pluies sont aussi susceptibles de déclencher des mouvements de terrains et des coulées boueuses.

Etats de la mer

Lorsqu’un cyclone arrive sur une terre, le niveau de la mer s‘élève de plusieurs mètres à cause des basses pressions, de la topographie côtière, de l’angle suivant lequel le cyclone touche la terre, de la vitesse de déplacement du cyclone et de la force du vent.

Selon la topographie, les points bas du littoral seront susceptibles d’être inondés.

Déferlement des vagues

Le déferlement des vagues provoque une action mécanique et génèrent des projections de matériaux qui amplifient les dommages sur les infrastructures côtières. Les phénomènes de résonnance en accentuent les effets.

Enfin, les ondes infra gravitaires sont un phénomène dominant qui amplifie les extrêmes comme le niveau de la mer et les hauteurs de vagues, et qui accroit les dommages par exemple dans les bassins portuaires, les fronts urbanisés, les dunes.

Individuels ou combinés, ces phénomènes naturels sont capables de détruire les réseaux électriques, de gaz, d’eau et d’assainissement, les réseaux de télécommunication ainsi que les accès routiers.

Individuels ou combinés, ces phénomènes naturels sont capables de détruire les réseaux électriques, de gaz, d’eau et d’assainissement, les réseaux d’information ainsi que les accès routiers (routes et ponts).

La vie d’un cyclone dans l’Atlantique Nord

Le cycle d’évolution du cyclone comporte 4 stades : la phase de formation, la phase de développement, la phase de maturité et la phase de déclin. Au cours des phases de formation et de développement, le système tropical se déplace à des vitesses souvent différentes et en général infléchit sa trajectoire à droite dans l’Hémisphère Nord. En moyenne, la durée de vie d’un cyclone est de 9 jours, mais elle peut atteindre voire dépasser 20 jours. Certains peuvent atteindre leur stade de maturité au bout de plusieurs jours, d’autres en moins de 48 heures.Tout au long de son parcours, il peut lui arrive de s’arrêter, de rebrousser chemin ou même d’effectuer des boucles, rendant très délicate la prévision de sa trajectoire.

Phase de formation

Le cyclone se développe le plus souvent au sein d’une masse nuageuse évoluant au-dessus de la mer et présentant une forte activité convective et située entre les parallèles 5° et 15°.

Phase de développement

Au cours de cette phase, les plages de nuages s’organisent suivant une configuration particulière et les vents se renforcent, atteignant ou dépassant la force du coup de vent (34 nœuds ou 62 km/h).

Phase de maturité

Le cyclone atteint sa puissance destructrice maximale dès lors les masses nuageuses sont organisées en une masse compacte centrale au centre de laquelle apparaît le plus souvent un œil (entre 30 et 50 km de diamètre).

Phase de déclin

Elle intervient lorsque le cyclone ne rencontre plus les conditions essentielles à son existence, à savoir de l’air chaud et humide, une température de la mer de 27°C ou une circulation en altitude propice. L’intensité du phénomène décroît alors rapidement.

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Principaux sites exposés aux dommages sur l'île de Saint-Barth

Les crêtes

Elles sont plus exposées et vulnérables aux vents à cause des effets venturis (des rafales supérieures à 244 km/h à Saint-Barthélemy).

Les points les plus bas

Les points les plus bas de l’île comme St Jean, Saline, Gustavia, Public, Grand Fond, sont très exposés aux inondations marines.

Le port de Gustavia

Il est d’autant plus exposé lorsque les houles entrent en résonnance dans le bassin.

Les systèmes côtiers

Les systèmes côtiers les plus dégradés sont les plus sensibles aux effets des houles cycloniques. Leur récupération est d’autant plus difficile et longue comme à St Jean, Lorient, Flamands.

ANTICIPER

S’informer sur le risque cyclonique

Il est possible de s’informer sur la saison cyclonique et les gestes à connaître et de se renseigner auprès des pouvoirs publics locaux, pour connaître les différents niveaux de vigilances afin de se préparer et anticiper les évènements cycloniques.

La Collectivité territoriale de Saint-Barthélemy met à disposition des brochures d’information sur la saison cyclonique sur le site internet de la Collectivité. Vous pouvez également vous inscrire et recevoir les messages d’alerte et d’information concernant la gestion des risques majeurs.

ECHANGER

Que s’est-il passé sur l’île de Saint-Barth ?

D’après les archives du Centre des Ouragans (NHC) en Floride, l’activité cyclonique historique (nombre de tempêtes tropicales et ouragans) est surtout concentrée au voisinage de la côte Est des Etats-Unis, dans l’extrême Nord-Ouest de la Mer des Caraïbes et dans le Golfe du Mexique. La carte ci-contre fait état de la situation de la Guadeloupe et des îles du Nord dans leur contexte cyclonique historique sur la période 1956-2018.

évènements hydro-climatiques ont affecté de manière significative la Guadeloupe et/ou les îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy depuis 1635 (CAT-EHC)

Cyclone Luis (1995)

Catégorie 4 avec des vents enregistrés à 225 km/h.

Le cyclone Luis a été l’un des plus destructeurs de la saison des ouragans de l’Atlantique cette année-là. Formé le 27 août, il a atteint des vents soutenus de 225 km/h, causant des ravages majeurs dans les îles de Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Anguilla, Antigua et Barbuda. Avec environ 17 morts et des dommages estimés à plusieurs milliards de dollars, Luis a laissé des milliers de personnes sans abri et a gravement endommagé les infrastructures locales, soulignant la nécessité d’améliorer les systèmes d’alerte et de préparation aux ouragans dans les Caraïbes.

Cyclone Lenny (1999)

Catégorie 4 avec des vents enregistrés à 250 km/h.

Ce cyclone a eu une trajectoire inhabituelle d’ouest en est en Mer des Caraïbes, formant une houle qui a surpris et déferlé violemment sur les rivages habituellement protégés. D’autre part, Lenny a eu une vitesse de déplacement très lente, quasi stationnaire sur l’île de Saint-Barthélemy du 17 au 19 novembre, l’œil passant à plusieurs reprises sur l’île. Les dégâts ont été considérables notamment sur les fronts de mer qui, à l’époque, étaient bien moins urbanisés qu’aujourd’hui.

Enfin, anachronique, Lenny atterrit sur l’île de Saint-Barthélemy à la fin de la saison cyclonique surprenant alors la population.

Cyclone Irma (2017)

Premier cyclone de catégorie 5 à avoir touché l’île de Saint-Barthélemy depuis le début des enregistrements climatiques.

Irma s’est initialement formée le 30 août 2017 au large des îles du Cap-Vert à partir d’une onde tropicale. Au cours des 30 heures suivantes, Irma s’est intensifiée pour devenir un ouragan de catégorie 3, avec des vents soufflant à plus de 185km/h.

Le 4 septembre, une alerte cyclonique est émise par le NHC de la NOAA à destination des îles du nord. Alors alimenté par les eaux chaudes au-dessus desquelles il évolue, l’ouragan s’intensifie rapidement entre le 4 et 5 septembre à l’approche des Antilles françaises.

Les vents ont été soutenus dépassant les 297 km/h pendant 37h. Bien que pour les îles du nord, son déplacement ait été relativement rapide, Irma aura tout de même entraîné le décès de 136 personnes dont 11 à Saint-Martin ainsi que d’importants dommages aux infrastructures sur les îles de Saint-Barthélemy et Saint-Martin avec près de 95% du bâti endommagé pour cette dernière.

 Cette émission valorise l’ANR TIREX qui a mobilisé une partie de l’équipe du LAGAM pendant 4 ans sur les îles du Nord des Antilles (Saint-Martin et Saint-Barthélemy).

ECHANGER

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